Un an plus tard...

le 06/04/2003 à 16h46

Tu sais, je n’ai jamais été aussi heureux que cet après-midi là, je glandais sur une chaise, un peu comme celle-ci, c’était le printemps, un printemps où il ne faisait pas très beau, une saison qui n’existe que dans le nord du puy de dôme, ici, on l’appelle le « printemps de m’nat », mais c’était tout simplement le notre . Avec ton design chamarré, tu ressemblais à une aquarelle d’un élève du lycée professionnel Marie Laurencin, et je me souviens très bien de ce que j’ai posté ce jour-là. Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité.

ON ECRIRA, DANS TA BASE SQL QUANT IL FAUDRA, ET ON ECRIRA ENCORE LORSQUE MON TALENT SERA MORT. (ah, c’est pas déjà fait ?)
TOI MON SITE, TU S’RAS PAREIL A CE JOUR LA, AUX COUUULEURS DU PRINTEMPS DE M’NAT.

Aujourd’hui je suis très loin de ce soir de printemps, mais c’est comme si j’y étais, je pense à toi. Pourquoi es-tu là, pourquoi ai-je fait ça, est-ce qu’il y a des gens qui lisent ça ? Je regarde ce post qui n’atteindra jamais le firmament.
Tu vois comme lui je retombe en arrière, comme lui je me vautre sur la page et je me souviens, je me souviens des mp3s, du soleil et du bonheur qui passait sur le web.
Il y a une éternité, il y a un siècle, il y a un an.

PALALA LA LA LA LA LA LA LA.. LALALALALALA LALALALALALALA LALALALALALA LALALALALALALA

Oh René Coty soit loué … Il faut vraiment que j’arrête les frais, là… Hum hum…

Voilà tout juste un an, je lançais cette version de mon site, petit caillou lancé dans l’océan des sites personnels à vocation nombrilesque. Oh, c’était pas grand chose, le premier texte valait ce qui valait, donc pas grand chose, mais c’était moi qui l’avait fait, et j’étais pas peu fier. Un an de passé, et après 48 chroniques, on peut affirmer sans se tromper que je suis bel et bien une sacrée feignasse. Alors que certains bloggers font 50 posts sur 2 ou 3 mois, moi j’arrive même pas à faire de ce post le cinquantième. Bon okay, des fois les posts de bloggers, c’est juste pour raconter que la boulangère s’est trompé en rendant la monnaie ou pour dire qu’on s’est acheté un appareil électronique ultra cher et qui sera démodé la semaine d’après, mais tout de même, je fais pâle figure avec mes pauvres 49 chroniques. J’ai même pas était capable de faire cinquante chroniques en un an. Je suis véritablement un jean-foutre et un cossard monumental. Et qui plus est, sur cette quarante-neuvaine, j’en juge à peine quinze de lisible et de plutôt bonnes.

Si je me penche en arrière, mais pas trop parce que e pericoloso sporghesi, que puis-je constater ? Sur les 48 précédentes chroniques, j’ai parlé le plus d’amour, de solitude, de Julie et j’ai invoqué un certain nombre de fois René Coty. Par contre, j’ai jamais parlé de tuning, de tcp-ip, de programmation java, de foutchebol et de star academy. Probablement parce que je m’en bat l’attribut viril avec une porte-fenêtre.
On notera par ailleurs qu’après un an, je fais toujours preuve d’un bon goût et d’une décence qu’on ne retrouve guère que chez les plus grands auteurs romantiques.
Or donc, disais-je, avant de faire une digression grossière, j’ai abondamment parlé d’amour, de Julie, de solitude, et dire que c’est une obsession serait à la limite de l’euphémisme. J’ai néanmoins quelque peu évolué sur ces différents points. Si je suis un peu moins obsédé et angoissé par la solitude et si je considére toujours l’amour comme un fait aussi probable qu’une résurrection de Chateaubriand, les forts sentiments qui me liaient à Julie semblent être passé, comme passe une mauvaise grippe.

Ayant déjà déblatéré sur les changements qui intervenaient sur ma modeste personne lors d’une précédente bafouille, je ne pense pas nécessaire d’en remettre une couche. Si j’ai effectivement un peu changé intellectuellement et psychologiquement, je garde le même physique improbable que j’avais déjà l’an passé, quoiqu’il commence à être souligné de délicate lignes de fuites, signe que les efforts physiques auxquels je m’astreins commence à porter leur fruit, même si c’est pas demain la veille que je pourrais péter la gueule à David Douillet. Bon, en fait, psychologiquement, j’ai pas non plus tellement changé, je suis toujours névrosé, bourré de complexes et tout le bazar, mais bon, j’essaie de mettre tout ça en sourdine.

Un an, et j’ai l’impression d’avoir vraiment très peu évolué. Enfin, je suis rentré à la fac, j’ai un peu changé, mais bon, finalement pas du tout au tout. Concrètement, ça va mieux que l’an dernier et espérons le, moins bien que l’an prochain. Et pour terminer, je ferais en gros comme l’an passé. La bise aux filles et la poignée de mains virile aux gars.

Soundtrack: Beat Street – Santa’s Rap (Thanx to da 8-3 Crew)