Autobiographie d'un menteur

L’autre jour j’étais à Noz pour compléter mon service de verre à saké Mukka, (le pendant italien et bovin du Didl allemand, et beaucoup plus kawaï tu vois) et je me dis « Tiens, je vais regarder les livres à tout hasard ». Au milieu de livres qui ne dépareillerait pas le rayon librairie d’une gare, un livre à la couverture bordeaux et cartonnée m’attire l’œil. Je regarde le titre et l’auteur « Autobiographie d’un menteur » de Graham Chapman.
Mon sang ne fais pas un tour, et encore moins deux. Je prends le bouquin sans même de me donner la peine de le feuilleter. Je sais très bien qu’un livre écrit par un type qui a en partie fondé les Monty Pythons ne risque pas d’être un pavé assommant. Je file à la caisse et part avec mon livre et mes tasses à saké.

Rentré chez moi, je commence à lire et m’aperçoit qu’il y a des co-auteurs, chose étrange surtout pour une autobiographie me direz-vous. Il n’empêche, l’un des co-auteurs et l’incroyable Douglas Adams, alors je me dis que cela ne nuira guère. C’est en lisant les deux premiers chapitres que je commence à comprendre le titre. Chapman mélange a des faits réels de sa vie, des éléments de fictions, voir des textes qui n’ont absolument rien à voir avec lui. C’est ainsi qu’on a droit a plusieurs passages avec Biggles (un célèbre personnage de romans et de bande-dessinée) ou des espèces de délire spatiaux probablement écrits par un Adams sous acide.

Il n’empêche qu’au milieu de ce ramassis de mensonge luit une petite flamme de vérité grâce à laquelle on découvre l’homme qu’était Chapman . Cette vérité, c’est l’alcoolisme de Chapman et comment il réussit enfin à en sortir, c’est son homosexualité ma foi plutôt bien vécue, son amour pour l’alpinisme, ses études de médecine brillamment achevée : Graham Chapman fut médecin avant d’être l ‘humoriste que l’on connaît, et il faisait par ailleurs office de médecin lors des tournages des Monty Pythons. Sa vie c’est bien évidemment son aventure au sein des Monty Pythons, aventure qui commença par sa rencontre avec John Cleese et sa tournée aux Etats-Unis. On y apprend entre les lignes quantité de choses intéressantes qui font voir les Monty Pythons d’une nouvelle façons. Les fans y trouveront résolument leur compte.

Finalement le seul truc que j’aie trouver à reprocher, c’est que j’ai pas réussi à inaugurer mes tasses à saké et ..STOP THAT !

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