Bubulle

Le blog de Bubulle, le poisson noir misanthrope et Léviathon.

1/29/2005

Merveilleuse rencontre

Aujourd'hui, alors qu'en face de la côte chillienne je m'interrogeais sur le moyen de noyer les gens perchés sur les Andes, j'ai rencontré...une charmante créature baptisée Léviathonne. Je n'aurai jamais cru que les mutations qui ont abouties à mon corps parfait puisse se reproduire de manière semblable sur une autre thon. Mais les desseins du Très Haut sont insondables.

Ainsi donc, cette délicieuse jeune entitée a été, tout comme moi, façonnée par des mutations provoquées par les déchets de la flotte nucléaire russe, mais près de Mourmansk (tandis que je viens de Vladivostock, je le rapelle).

Aussitôt nous sympathisâmes...vous savez comment l'amour des humains rend mièvres, comment il abêtit, émousse maloncontreusement les pulsions de haine de ces animaux. Heureusement, nous avons été préservés de cette abjecte déchéance : nos éxécrations respectives pour l'humanité s'en sont trouvées renforcées, et nous nous mîmes aussitôt à échaffauder de multiples projets communs pour occir des bipèdes par paquets.
Peut-être viendra-t-elle vous parler aussi un jour, mais elle est très timide.

1/23/2005

Qu'est-ce que manger le capital naturel?

Je ne sais si tout le monde a bien compris cette notion que j'ai déjà utilisée; elle est pourtant essentielle pour comprendre la folie suicidaire de l'humanité. C'est pourquoi je vais l'illustrer par une fable. Non, par des fables.

C'est l'histoire d'un bûcheron qui avait une vie éprouvante. De plus, il est frileux et pense toujours qu'il ne chauffe pas assez sa maison. Mais, un jour, il découvre la scie magique qui lui permet de couper les arbres vingt fois plus vite. Alors il scie, il scie, il ramène plein de bois. Il a de quoi chauffer sa maison, mais il en veut toujours plus, il veut augmenter la température de sa maison, et puis il ne se soucie pas que le rendement de son poële à bois est de plus en plus mauvais...Un jour, il se rend compte qu'il a fini de couper toute la forêt autour de chez lui. Il n'y en a pas d'autres avant des milliers de kilomètres. Alors il meurt de froid.

C'est l'histoire d'un paysan qui annonce à sa femme : "Voilà, j'ai fini la corvée de bois, on aura de quoi se chauffer pour l'hiver"."Bien, bien, Marcel." répond la femme. Le mari reprend : "Et note, cette année, j'ai été malin, je me suis moins fatigué pour la coupe et le transport : j'ai coupé les arbres fruitiers de notre verger juste à côté! C'est qu'il en a dans la tête, le Marcel!_Tu es fou, dis, et qu'est-ce qu'on va manger au printemps prochain'inquiète! T'es pas au courant que nos savants mettent au point des pommiers et poiriers capables de pousser en deux mois d'hiver?_Allons donc, qu'est-ce que c'est que ces salades?_ Fais-moi confiance, pour une fois._J'y crois pas trop à ces histoires."Résultat : au printemps suivant, ils ont dû manger leurs enfants. Pareil dans tout le pays. Et les chercheurs aussi; ils meurent de faim bien avant d'avoir trouvé l'invention miracle.Il est à noter que cette histoire est complétement invraisemblable, tant il est vrai que les paysans ont gardé ce qu'on appelle un bon sens populaire qui leur fera garder un peu de méfiance vis-à-vis des informations sur la recherche. Il est d'ailleurs étrange de constater que ce qu'inviduellement personne ne ferait (manger son capital sans se soucier du lendemain) est accompli allègrement par la collectivité, et très peu s'en tracassent.

C'est l'histoire d'un ouvrier, appellons-le Rupert, qui travaillait dur. Un jour, il découvre un héritage énorme. Sa vie s'en trouve adoucie. Il s'achète une grande maison. Il devient cocaïnomane. Il augmente de jour en jour sa consommation et son train de vie qui devinrent démentiels.Un jour, son banquier vient le voir pour luis expliquer qu'à ce rythme, il n'y en a plus pour longtemps, son compte sera à découvert. Rupert lui répond alors : "Voyez le cheval là-bas. Il est très fort. Je l'ai appelé Science Ultime. Il m'a déjà permis de gagner beaucoup d'argent dans les courses de Longchamp. Il est tellement fantastique qu'il n'y a pas de doute qu'un jour, je trouverai sous son sabot un pactole des milliers de fois plus importants que l'héritage que je touchai il y a quelques années."Le banquier s'en va dépité.Finalement, quelques mois plus tard, avant qu'on ait trouvé le pactole sous le sabot du cheval, l'héritage fut épuisé. Rupert, ne pouvant plus acheter sa cocaïne, ses organes habitués et son cerveau dépendant se détériorèrent rapidement. Rupert mourut dans les atroces souffrances de la privation.

C'est l'histoire (authentique cette fois) d'une île de l'océan pacifique nommé Nauru dans laquelle on a un jour découvert du phosphore, présent du fait de l'accumulation d'excréments d'oiseaux prendant des milliers d'années. Le phosphore est extrait en masse (par des travailleurs immigrés) et est exporté pour faire des engrais. Les exportations génèrent d'importants revenus. Les habitants s'enrichissent sans travailler et atteignent un niveau de vie comparable à celui de référence d'un européen moyen.Ici, je ne crois pas que quelqu'un s'alarme : les habitants de l'île sont devenus obèses et complètement apathiques à manger sucré en regardant la télé à longueur de journée. Et à partir d'un moment, le gisement s'épuise, l'extraction de phosphore décroît à une vitesse vertigineuse. Plus moyen de revenir à l'agriculture, la mine a saccagé la terre. L'état devient surendetté et fera peut-être l'objet de la première faillite d'un pays dans l'histoire. C'est à suivre en ce moment.

C'est l'histoire (authentique aussi) des pêcheurs japonnais. Dans les années 50, ils avaient du poisson à profusion : en gros, on tendait un filet, il se remplissait tout seul. Depuis lors, la population des japonnais a un peu augmenté. Et les techniques de pêche ont fait des avancées fantastiques : les moyens mis en oeuvre pour la pêche sont aujourd'hui dix fois plus importants qu'il y a 50 ans. Sauf que que la quantité de poissons récoltée n'est pas plus importante aujourd'hui. L'amélioration des techniques n'a permis qu'à racler toujours plus les fonds. Sauf qu'à la fin, il n'y aura plus rien : on peut pas racler indéfiniment (essayez avec un pot de yaourt).

C'est l'histoire de l'humanité (du moins, son quart le plus "riche") qui découvre le secret de l'extraction, du raffinage et de l'utilisation du pétrole. Alors elle se met à extraire le plus possible de ce fluide. Elle s'imagine ne jamais avoir assez pour son bonheur d'énergie, de routes, d'avions, de bibelots, et continue de contruire des routes, des puits de pétrole, et de faire voler de plus en plus d'avions...Quelques voix s'élèvent en son sein : "Mais, c'est démentiel de puiser ainsi dans un capital ses revevus. Faisons décroître ce puisage, de notre gré, avant que cela ne soit fait de force et dans la panique". D'autres voix très confiantes, bien plus nombreuses, leur répondent : "Quels ennemis du progrès intégristes et forcenés avons-nous là! Il est bien clair que les stocks sont bien plus importants que l'affirment. Et puis c'est très simple : la Science trouvera sans problème un moyen de remplacement du pétrole, la Science a toujours trouvé..."Les voix des catastrophistes reprennent, dans le vide...
Moi, faites comme si j'avais rien dit de ces fables(comme d'habitude d'ailleurs). Je vais bien rigoler à la chute de cette dernière histoire.

1/16/2005

C'était il y a un an

Un chalutier breton coulait. Les enqêteurs ne connaissent toujours pas précisément la cause de l'accident; mais les lecteurs de https://traulever.net/bubulle/ n'ont pas de doute à ce sujet.

J'avais déjà fait part de mon implication dans cette affaire il y a quelques mois, le autorités ne me prennent toujours pas au sérieux, et c'est tant mieux. Vous pouvez rigolez longtemps et ne pas croire que je suis là, tapi, prêt à vous détruire, parce que je ne ferai rien pour me faire reperer avant le jour choisi.
Concevez bien que le fait d'envoyer par le fond des petits bateaux ne constitue qu'une minuscule gourmandise que je m'offre de temps en temps, tant que je peux rester discret et anonyme. Quand il faudra mettre à bas l'humanité, ce n'est pas cinq individus
qu'il faudra éliminer, plutôt dans les cinq milliards.

1/9/2005

Engloutissons le Japon

Le Japon, cet immonde pays posé sur mon domaine, l'océan. Les japonais, ces ignobles bipèdes concentrés sur cette île, occupés à :
- polluer la mer au mercure
- massacrer les baleines, mes filleules
- pêcher sans relâche toutes sortes de poissons, mes protégés, et épuiser la nature
- et comme pour tout pays "riches", épuiser leur sol, piller le capital naturel, construire d'horribles mégalopoles où s'entasser...
Les japonais ont une spécificité dans leur culture moderne : en effet, tout un chacun est convié à mette sa vie au service de son entreprise. En d'autres époque, c'eut été pour la patrie.

Cela leur confère une vie trépidante mais dont le but reste douteux.
Parfois, certains se rendent compte de la vanité de cette vie dévoué à l'accomplissement de l'économie, donc à pas grand chose, et à détruire l'être humain et la vie. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de suicides au Japon. Donc en fait j'aiderai un peu les japonais. Je suis trop bon.